21 Janvier : journée des Câlins !
Les Câlins ? Qu’est-ce ?
Quand on parle « câlins », on les resitue dans une relation amoureuse, ou dans une relation familiale, amicale.
Ceci implique un rapprochement physique, ce qui est compliqué en période COVID, alors qu’il nous faut respecter la distanciation physique !
Explorations scientifiques :
1 : René Arped SPITZ, psychanalyste d’origine hongroise, (1887-1974), met en évidence le diagnostique de l’hospitalisme chez des enfants orphelins, placés en institution.
Ces enfants, pourtant désormais à l’abri, entourés, et bénéficiant de soins de base (nourriture, hygiène …) vont développer des troubles carentiels et se laissent petit à petit mourir.
L’origine : la carence affective liée à la séparation et privation de leur maman.
CÂLIN = VIE
PRIVATION DE CÂLIN = MORT
Car le câlin ne consiste pas uniquement en un contact physique neutre, mécanique.
Le corps à corps permet un ÉCHANGE de sentiments, d’émotions.
- pour l’un, ce peut être se décharger de ses peurs, angoisses, tensions diverses ….
- pour l’autre, ce peut être transmettre l’amour, la sécurité, la réassurance.
Car, si nous sommes des êtres cérébraux, nous sommes également des êtres d’émotions.
2 : Harry HARLOW, psychologue américain (1905-1981) a montré que des bébés singes séparés de leur mère, restaient toute la journée accrochés à un leurre constitué de chiffons qui leur apportait chaleur, douceur…. Celui-ci répondait à un besoin vital de protection, réconfort, réassurance … apportés traditionnellement par la maman.
Ils ne s’en séparaient que momentanément pour se diriger vers un leurre qui les nourrissait avec du lait, mais sans aucun contact physique chaleureux et rassurant. Et aussitôt après s’être rassasiés de nourriture, ils allaient de nouveau se lover vers cette « mère de chiffons ».
Explications :
Le contact rapproché avec autrui, autrement nommé « câlin », a un impact scientifiquement prouvé sur l’organisme, et plus spécifiquement sur le système nerveux parasympathique.
Celui-ci, stimulé, va déclencher la sécrétion de différentes hormones :
- la sérotonine qui va agir positivement sur la douleur, les processus inflammatoires, la dépression, le sommeil, l’anxiété …
- la dopamine qui entre en jeu dans la notion de désir et plaisir et interagit avec le circuit de la récompense,
- l’ocytocine, véritable hormone de l’attachement.
Ainsi au niveau physiologique, nous allons assister à une régularisation du rythme cardiaque, baisse de la tension artérielle…
A cela se rajoutent un relâchement musculaire, un renforcement des défenses immunitaires. ….
Alors, gardez en réserve des tonnes de câlins ….
pour les distribuer généreusement le moment venu …
Nous reviendrons dans un prochain article sur les répercussions positives au niveau psychique, sur les freins possibles, et sur les solutions envisageables en cette période difficile.
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